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ROAD MOVIE - étape 1

ROAD MOVIE

UN FILM ITINÉRAIRE EN 7 ÉTAPES

Production : POST

2010 / 2013

Le Road Movie - fruit de la contre-culture, idéologie contestataire - fait de la route un lieu d'expérimentation, de liberté et de révolte qui appelle à la recherche d'autres espaces, d'autres expériences. L'objet de la quête est incertain et inconnu.

Un récit chorégraphique sous forme de carnet de bord découpé en séquences.

ROAD MOVIE est structuré en 7 étapes, 7 rencontres. Une série de 7 courts métrages autonomes et complémentaires. Une intrigue basée sur le voyage, le déplacement. A chaque étape : une rencontre. Chaque rencontre constitue un duo formé de Jean-Philippe Derail / protagoniste et son invité(e) performer / compagnon de route. Chaque étape redéfinit ses règles, son lieu, son contexte, sa forme, son esthétique et son rythme. Et si chacune se développe indépendamment l'une de l'autre, elles travaillent toutes certains codes du genre road movie. Aussi, rassemblées, elles forment un objet global en se faisant écho les unes aux autres à travers certains points de contact, certaines constantes ou leitmotivs. D’une séquence à l’autre, les mêmes récurrences d'images de voyage, de déplacements, de paysages qui défilent : travellings avants ou latéraux sur les routes ou dans le ciel. D’une séquence à l’autre, la même convention narrative selon laquelle les personnages entreprennent une quête de sens qui les transforme, à travers un voyage initiatique aux étapes/épreuves. Dans son livre Persévérance, Serge Daney explique que le voyage est lié au désir de voir et de révélation, d'expérience et de vérification. Rejetant l'histoire pour traiter l'instant, ROAD MOVIE rend compte du “voyage” traversé par les performers, de leur propre transformation au fil de la proposition, de leur propre déplacement d’un état à un autre. Aussi, la performance est filmée sur la durée, dans son intégralité avant d’être découpée, mixée dans un “montage chorégraphique”* où seuls comptent le rythme et la composition des gestes, des combinaisons des corps dans l’espace. D’une étape à l’autre, les mêmes face-à-face atypiques de personnages poussés à l'excès. Mettant à l'épreuve vice, haine, capacité d’abjection ou folie, chaque rencontre explore la part à la fois absurde et attachante de nos us et coutumes.


* Entre danse et cinéma, je choisis les deux. Le cinéma est un média de reproduction du mouvement. Il est mouvement au même titre que la danse, d’où le désir de les faire se rencontrer, en tentant de créer du chorégraphique avec les outils du cinéma et de lier étroitement l’écriture chorégraphique au cadre d’une caméra et au point de vue qu’elle impose. Poursuivre, ici, une recherche visant à croiser des univers artistiques à travers la création de formes hybrides, en développant une esthétique du mouvement et de la mobilité.

© jean-philippe derail

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